Cette scène du film
Dodgeball ! Même pas mal ! me fait beaucoup rire. Dans ce film, Peter LaFleur est le propriétaire d’un club de gym délabré, l’Average Joe’s. Le club attire les convoitises de White Goodman, propriétaire du club rival Globo Gym. Un jour, Peter apprend qu’il doit payer cinquante mille dollars pour sauver son club de la faillite. Désespéré, il cherche une solution pour payer cette dette. Après une tentative de lavage de voitures, il décide de participer à un tournoi de dodgeball, une sorte de ballon prisonnier, qui se déroule à Las Vegas et dont le premier prix est cinquante mille dollars. Mis au courant de la participation de Peter au tournoi, White met en place sa propre équipe. L’équipe du Average Joe’s est entraînée par Patches O’Houlihan, un joueur légendaire de dogdeball devenu un vieillard infirme. A l’exception de Peter et Kate, le reste de l’équipe est assez faible. Ils arrivent en finale, mais la veille du match, White conclut un marché avec Peter : cent mille dollars contre la propriété du Average Joe’s. Peter utilise cet argent pour parier sur son équipe, à cinquante contre un. Ils remportent la finale, et avec les cinq millions gagnés grâce au pari, Peter rachète Globo Gym, redevenant ainsi le propriétaire de l’Average Joe’s.
En prévision de leur premier match de compétition, un des membres de l’équipe de Peter a pris l’initiative de jeter les vieilles tenues de l’équipe et d’en acheter de nouvelles. Mais à la suite d’une erreur de livraison, l’équipe reçoit les tenues d’une autre équipe, celle des sados-masos. Le match va commencer, il faut donc se décider.
Et c’est ainsi que le public qui s’apprête à découvrir cette équipe jusque là inconnue des Average Joe’s, voit émerger du brouillard ce qui semble être une équipe à moitié nue et exhibant des tenues d’esclaves sexuels dont ils n’ont manifestement pas le physique.
Si cette scène me fait rire, c’est que j’y vois quelque chose de vrai, et qui me concerne. Ce qui émerge, les nouveaux venus qui émergent du brouillard, cela pourrait être moi, mais cela pourrait également être mes parents. Si je voyais en cette scène une agression, il faudrait supposer que ce qui émerge du brouillard, c’est moi. On m’a collé un costume qui n’est pas celui que j’avais demandé, et qui n’est certainement pas celui que je désirais porter. Mais voilà: si je veux participer à la compétition, si je veux entrer dans l’arène, si je veux avoir une chance de gagner, il faudra bien que j’accepte de porter ce costume ridicule. Quel est ce costume? Celui d’esclave sexuel. Autrement dit, je suis esclave de mon sexe, de mon genre. Qui plus est, ce costume ne me correspond absolument pas. Manifestement, il est tout à fait inadapté à mon corps, qui